Canicule : 7 Français sur 10 souffrent de la chaleur chez eux

ACTU - Selon une étude Ifop pour le groupement Actibaie, syndicat membre de la Fédération Française du Bâtiment, la "souffrance thermique" touche une majorité de Français chez eux, en périodes de fortes chaleurs. 3 Français sur 10 disent même la ressentir "de plus en plus souvent".

Plusieurs jours ou semaines successifs de températures qui dépassent les 30 à 35 °C, un temps sec et étouffant... Bouleversé par le changement climatique, le quotidien estival n'est plus ce qu'il était. Des épisodes caniculaires qui, selon Météo France, vont, en plus, "s'accentuer", explique l'étude "les Français et leur logement" du groupement professionnel des métiers des portes, portails, volets et stores. Ainsi, les Français ont chaud et ils en souffrent ; une écrasante majorité d'entre eux soulignant cet inconfort.

Une problématique qui concerne tous les logements

Or, si l'on pourrait penser que les logements les moins bien isolés conduisent plus facilement à de tels constats, il n'en est rien pour Hervé Lamy, délégué général d'Actibaie. "Les problématiques de chaleur ne sont pas l’apanage des passoires thermiques, qui totalisent déjà 5 millions de logements. Même les logements très performants sur la thermique d’hiver peuvent être très inconfortables lors de période de fortes chaleurs", a-t-il déclaré dans le communiqué qui a suivi la publication des résultats de l'étude.

Ainsi, "il est temps que les pouvoirs publics prennent à bras le corps (sic) ce sujet pour les logements existants", comme pour le neuf avec la RE 2020, note-t-il.

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Important de "trouver une solution", pour 88 % des Français

Aussi, au-delà du constat général d'inconfort dans l'habitat, presque 9 de nos concitoyens sur 10 estiment avoir besoin de trouver des réponses pour contrer la hausse de la température dans les logements, "dont près de la moitié (46 %) à très court terme", détaille l'étude. À ce titre, 77 % des interrogés indiquent aérer les pièces la nuit, 62 % ferment les fenêtres en période d'ensoleillement, et 41 % déclarent utiliser un ventilateur.

De leur côté, 21 % des Français utilisent un climatiseur pour se rafraîchir chez eux ; un taux d'équipement qui atteint 40 % des foyers, si l'on considère les intentions d'achat des non-utilisateurs. Une solution qui n'en est pas une, pour le Délégué Général, selon qui "il est urgent de rénover les logements pour limiter le recours à la climatisation, trop énergivore", complétant un billet de l'Ademe de juin 2021, qui illustre qu'elle est responsable de près de 5% des émissions d'équivalent CO2 du secteur du bâtiment en France.

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Les volets et stores : "très efficaces", mais pas aidés

Et de compléter : "il faut penser impact environnemental et sobriété énergétique... C’est devenu une nécessité dans le contexte géopolitique actuel, mais aussi et surtout, pour faire face à l’aggravation du réchauffement climatique".

Tout comme leurs habitants, les logements font face à la problématique des chaleurs extrêmes.

Les stores et les volets constituent, alors, une solution toute trouvée selon H. Lamy, qui les qualifie de "très efficaces pour réduire la température intérieure".

"En maison individuelle, l’indicateur d’inconfort [mesuré en °C.h et exprimé en Dh, ndlr.] peut être réduit de 40% en installant des volets et des stores manuels. S’ils sont automatisés, cet indicateur peut encore être abaissé de 20% supplémentaires".

Hervé Lamy, délégué général d'Actibaie (FFB) - juillet 2022.

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Dans ce contexte, le groupement des professionnels de l'ouvrant déplore que "les dispositifs d’aides à la rénovation énergétique n’intègrent pas la problématique du confort d’été", d'autant que près de la moitié des propriétaires se diraient prêts à engager des travaux de rénovation (installation ou automatisation de stores et/ou volets) si une incitation financière de l'État était proposée. Ce, alors que 82% des interrogés déclarent déjà les fermer ("de loin la première action mise en place") pour rafraîchir les logements, rappelle-t-il.

De quoi pousser la filière à militer pour faire inclure le changement de volets et stores dans le dispositif d'aide à la rénovation MaPrimeRénov'... alors que celui des fenêtres, lui, l'est. Un "non-sens social et écologique", pour une France "à la traîne, comparée à nos voisins allemands ou italiens qui ont sauté le pas".

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Avec agence B Side.